Découvrez les terres des agriculteurs autour de la Tiny House

Partons à la découverte de la Seine-et-Marne. Oui, c’est là que notre tiny house est installée. Pour être plus précis, la maison est posée sur les terres de Philippine et Arthur, un couple d’agriculteurs. Aujourd’hui, on vous en dit plus sur les alentours, les champs et les produits qu’ils cultivent (blé, colza, betterave, escourgeon, lin, tournesol, etc…), les bâtisses que l’on peut découvrir aux environs, la commune de Bonfruit. C’est parti 😎 

Une tiny house installée sur les terres de Philippine et Arthur

L’histoire de cette rencontre

Nous avons eu la chance de rencontrer Arthur et Philippine, par hasard, suite à un post Linkedin fait au lancement du projet SENJA. Un café plus tard, c’était un vrai coup de cœur. Un couple génial, des personnes passionnées, un cadre magique. C’est donc tout naturellement que quelques semaines plus tard, on débarquait pour installer nos valises et construire la première maison SENJA dans le hangar de stockage de graines qu’ils venaient de construire. Vous l’apercevez d’ailleurs au loin, quand vous êtes dans la maison. Et puis peu à peu, les liens se sont tissés. On a eu envie d’aller plus loin. Nous avons donc choisi d’installer cette petite maison insolite, directement sur leurs terres. Philippine et Arthur venaient de lancer un an plus tôt les locations pour 3 écolodges, notre démarche s'inscrivait dans leur vision. Bref, c’était le début d’une longue histoire ensemble 💛

Un retour à la terre essentiel 

Dès notre rencontre, le parcours de Arthur et Philippine nous a particulièrement touchés. Il a fait écho à beaucoup d’interrogations et réflexions que l’on se faisait à ce moment-là. Il faisait également écho à beaucoup de questions que se posaient notre entourage. Une envie de retourner à la terre, de se rapprocher d’un cadre plus proche de la nature, de construire un cocon plus agréable. 

Eux ont franchi le cap en 2016. Leur histoire était très inspirante 👇

Philippine est responsable d'affaires réglementaires chez YposKesi (donc cadre dans un grand groupe), Arthur est agriculteur (mais pas que). Les deux cumulent de nombreuses casquettes. Il sont slasheurs comme on a l’habitude de dire dans le jargon de l’entrepreneuriat. En d’autres mots ? Ils gèrent et lancent (avec brio et en duo) de nombreux projets en parallèle. 

  • Vie de famille (2 enfants adorables que vous croiserez peut être lors de votre séjour)

  • Offre d’hébergements touristiques (3 écolodges en 2021, notre tiny en 2022)

  • Projet de méthanisation (pour faire du biogaz à partir de déchets issus de l’agriculture)

  • Rafraîchissement du superbe corps de ferme dans lequel ils sont installés

  • Construction d’un hangar de stockage de graines (avec panneaux solaires sur le toit)

Bref, ils rebondissent de projets en idées, toujours avec une réalisation aux petits oignons et un résultat magnifique. Maintenant que vous les connaissez un petit peu, il est temps de vous présenter plus en détail les terres qu’ils cultivent. Vous pourrez ainsi vadrouiller dans les environs et avoir une meilleure idée de ce que vous apercevez. 

Les cultures gérés par Arthur dans les champs alentours 🌱

Chaque année, les cultures évoluent selon de nombreux paramètres (climat, cours des produits, cultures faites précédemment et nécessaire repos pour le sol, etc…). C’est un véritable travail d’analyse, de planification, de sélection. Voici un aperçu des cultures choisies pour l’année 2022 ainsi que les grands principes de fonctionnement et d’entretien.

Le Colza 🚗

  • Semi : Il est planté entre le 20 août et le 10 septembre 

  • Période idéale pour le voir (floraison) : Mois d’avril (les champs sont alors tout jaunes)

  • Récolte : Entre le 15 et le 30 juillet (avec une énorme machine - la moissonneuse batteuse)

  • Hectares dédiés au Colza : 50 cette année 

  • Tonnages : Cela représente entre 150 ou 160 tonnes de production

  • Transformation : Ce colza est ensuite vendu à la coopérative ou à un négociant. Il est transformé pour devenir de l’huile, du tourteau (dédié à l’alimentation animale) et parfois du bioéthanol (ce fameux biocarburant utilisable dans certains moteurs à essence).

  • Le petit plus à savoir : Le Colza est particulièrement bien pour les abeilles. C’est une plante mellifère qu’elles viennent donc butiner.

La betterave 🍬

  • Semi : Entre le 10 mars au le 10 avril  

  • Période idéale pour le voir (floraison) : En été

  • Récolte : À partir du 15 septembre et jusqu’à fin octobre. Plus il est arraché tard, plus le tonnage et la teneur en sucre sont importants. Chaque année, Arthur pèse donc le pour et contre pour choisir le meilleur timing de récolte, sans prendre de risque et de perdre la production (conditions climatiques, type de sol, équipements à disposition, etc…). Lorsqu’il pleut (ce qui est courant au mois d’octobre), récolter la betterave peut abîmer un champ sur plusieurs années. La terre s’enfonce au passage des machines, les roues laissent des traces, cela crée ce que l’on appelle des ornières. Il est ensuite nécessaire de niveler, mais les traces peuvent rester. La racine va alors tapper dedans au moment de pousser, et la plante grandira moins bien. Pour résumer, garder la structure du sol est un élément essentiel, et choisir le bon moment pour récolter est crucial.

  • Hectares dédiés à la betterave : 25 hectares cette année 

  • Transformation : La betterave est également vendu à la coopérative ou à un négociant. Elle est principalement utilisée pour produire du sucre.

Le blé 🍪

  • Semi : Pendant le mois de novembre 

  • Période idéale pour le voir (floraison) : En été

  • Récolte : À partir du 15 septembre et jusqu’à fin octobre potentiellement (selon la météo). Il existe un barème de température qui permet de connaître le moment idéal pour récolter le blé. En l'occurrence, il est recommandé de le récolter autour de 18 degré (donc pas l’après midi en plein soleil mais en général plutôt tôt le matin ou en fin de journée).

  • Hectares dédiés au blé : 80 hectares pour cette année

  • Transformation : Le blé est ensuite vendu à la coopérative ou à un négociant et utilisé pour fabriquer vos biscuits préférés (notamment ceux de la marque Lu)

  • Le petit plus à savoir : Le blé se plante quand on fait ce que l’on appelle un assolement. Autrement dit ? C’est un procédé de culture par succession. Sur un même terrain, on alterne régulièrement les cultures qui y sont faites. Cela permet ainsi de conserver la fertilité du sol. La betterave est donc plantée après du colza par exemple.

L’escourgeon 🍺

  • Semi : En octobre ou novembre (à peu près comme le blé)

  • Période idéale pour le voir (floraison) : En été

  • Hectares dédiés au blé : 28 hectares pour cette année

  • Transformation : Il est revendu à un négociant ou directement à la coopérative. Il peut par exemple être utilisé pour la production de … bière. On l’aime donc tout particulièrement.

  • Le petit plus à savoir : L’escourgeon est aussi appelé orge d'hiver à six rangs, sucrion ou soucrillon. Vous pourrez maintenant crâner au prochain quizz culture G (ne nous remerciez pas).

Le lin 🥼

  • Semi : A partir du mois d’avril

  • Période idéale pour le voir (floraison) : En juin (les champs sont alors bleus/mauves)

  • Transformation : Le lin est revendu pour être transformé en général soit en huile de lin (réalisée avec la graine) soit pour l’industrie textile (très connue notamment en Normandie)

  • Le petit plus à savoir : Récemment, Arthur a fait construire un hangar de stockage de graine (c’est d’ailleurs là que nous avons construit notre tiny house). Cela lui permet de conserver le lin quelque temps et de le revendre à un moment plus intéressant.

Aperçu du lin stocké pendant la construction de la tiny house

Aperçu du stockage de lin, à quelques mètres du lieu de construction de la tiny house

Le tournesol 🌻

  • Semi : Au mois d’avril

  • Récolte : Selon la variété (précoce ou mi-précoce), le tournesol peut être récolté en août ou en septembre. Cela dépend également de chaque année et des conditions climatiques.

  • Transformation : Le tournesol est souvent connu pour être utilisé pour la réalisation d’une huile de cuisine ou de margarine, mais il peut également être utilisé dans d’autres contextes. Il peut par exemple être consommé sous forme de « pipas », les graines sont alors simplement séchées et salées.

  • Le petit plus à savoir : Cette année, c’est la première fois que Arthur plante du tournesol dans ses champs. Ce sera l’occasion de venir séjourner à la tiny house fin août et de pouvoir admirer les superbes champs (le tournesol ressemble à un petit soleil et a la particularité de se tourner au fur et à mesure de la journée et du mouvement du soleil)

FAQ : Les terres en Seine-et-Marne 🇫🇷

Comment sont choisies les variétés et semences ? 

Très bonne question. En général, au delà du type de terre, le choix se fait selon 4 critères : 

  • Productivité (en tonnes)

  • Résistance (capacité de la plante à résister aux intempéries ou agressions extérieures)

  • Date de plantation (coïncidence avec culture derrière laquelle tu mets)

  • Prix de vente final (surtout que ce tarif évolue largement selon le contexte)

Comment de variétés de blé existe-t-il ?

Les chiffres varient selon les sources, en France, les agriculteurs auraient le choix entre plus de 300 variétés différentes parmi 3 grandes catégories de blé (de force, tendre, dur). Le blé dur est le plus répandu et se décline en plus de 50 variétés. Au début, lorsque Arthur s’est lancé, il a d’abord testé plus de 13 variétés. L’idée était de voir celles qui s'adaptent le mieux à ses terres. Petit à petit, il a pu sélectionner et ne garder que 5 à 6 variétés.

Point 3 mois avant moisson, en juin, pour décider semaine de Colza (quelle surface, …). Perdent en productivité si tu les stockent trop longtemps

Un contrat de semence, c’est quoi ?

Nous aussi, c’est un concept que l’on ne connaissait pas avant d’échanger avec Arthur. L’idée est simple, c’est un  partenariat entre un semencier (une entreprise qui commercialise des graines) et un agriculteur. On parle aussi de contrat de multiplication de semences. C’est régit par une convention type qui dépend de la culture choisie (betterave, céréales, lin, chanvre, maïs, potagères, etc…), un peu comme une convention collective en entreprise. L’agriculteur reproduit à l’identique des semences dites “de base” en grande quantité.

A quelle coopérative la production d’Arthur est-elle vendue ? 

La production de Arthur est vendue à la Coopérative céréalière et semencière Val france. Cette dernière regroupe plus de 2000 sociétaires et collecte différents types de céréales (blé, orges, maïs…), oléagineux (tournesol, colza, soja…) et protéagineux (pois, féveroles…). Au global, Valfrance permettrait chaque année de nourrir plus de 2 800 000 personnes.

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